Depuis près de six décennies, Ron Haselden est un des plus importants sculpteurs in situ de Grande Bretagne. Il produit de nombreuses œuvres à partir de
matériaux, tels que des échafaudages, des épaves de bateaux et des fils de pêche, et plus récemment des LEDs et circuits numériques.
Sa récente série d'installations in situ à grande échelle comprend des projets à la fois ruraux et architecturaux tant en France et qu’en Grande Bretagne.
Nombre de ces projets sont réalisés avec des communautés locales ou avec des exclus de la société.
Ainsi Nine Men Drawing en 2009, fut le fruit d'une collaboration étroite avec des prisonniers de la prison de Durham. Ce projet a pris toute sa dimension
avec la transposition de dessins de détenus en sculptures lumineuses diffusées dans les cloîtres de la cathédrale de Durham durant le festival "Lumière".
Plus récemment Ron Haselden a travaillé avec des groupes d'enfants venus de nombreuses écoles londoniennes. Il a transformé leurs dessins en sculptures
lumineuses animées, toujours installées sur plusieurs sites le long du canal Régents.
L'importance de son influence sur la sculpture et l'art des installations en Grande Bretagne durant les six décennies précédentes est avérée et confirmée
par les nombreuses récompenses et prix que l'artiste a reçus tout au long de sa carrière commeThe British School de Rome, The Arts Councils of Great Britain,
The Hamlyn Foundation, The Elephant Trust, The Esmée Fairbairn Foundation, The London Arts Board, The Henry Moore Foundation, The British Council,
The RSA Art For Architecture. Le Fonds Régional d'Art Contemporain de Bretagne a acquis plusieurs de ses œuvres.
Site officiel de Ron Haselden
Voir l'œuvre de Ron Haselden sur le parcours 2021
Voir l'œuvre de Ron Haselden sur le parcours 2013/2014
Consulter l'article "L’art et la Lande" de Céline Flécheux. Juin 2014
Cédric Martigny est né le 3 octobre 1974.
Après des études de Lettres Modernes à Pau, il rentre à l’E.T.P.A. de Toulouse pour apprendre la photographie.
Il en sort en 1999 et développe par la suite ses projets dans le cadre de résidences d’artistes
( “Le Foyer” avec La Métive dans la Creuse en 2006, “Au Lycée” dans l’établissement Jean Guéhenno de Fougères en 2007, “Fougères”
avec la galerie des Urbanistes en 2009/10,
“Associations” avec Diaphane en 2011, “Ensemble” à l’Artothèque de Vitré et “Métamorphoses” à L’Aparté à Iffendic en 2013...).
La série “Le Foyer” a remporté le Prix Roger Pic de la photographie 2007 et a été éditée chez Poursuites éditions.
La série “Route nationale 7” co-réalisée avec Patrice Normand
a remporté le Prix de la Quinzaine Photographique Nantaise en 2007.
Son travail se situe volontairement entre témoignage de la réalité d’un territoire (physique et psychologique) et proposition plastique tendant vers la fiction.
Entre photographie documentaire et photographie plasticienne, Cédric Martigny mène, dans cette démarche ambivalente, une recherche sur le développement
du territoire et sur la manière dont l’individu l’habite, le transforme, lui résiste parfois.
Voir les œuvres de Cédric Martigny sur le parcours 2019
Portfolio de Cédric Martigny
Né en 1962 à Périgueux, Denis Monfleur vit et travaille à Fontenay-sous-Bois et en Dordogne.
Des l’âge de 9 ans, il veut être sculpteur. Adolescent rebelle et peu intéressé par le système scolaire,
Il commence à modeler de la terre chez un camarade de classe.
Il quitte le domicile familial à 18 ans, voyage :
il est bouleversé d’émotion devant la tour-porche de Saint-Benoît-sur-Loire et découvrira très vite les abbayes romanes,
notamment cisterciennes, qui le touchent beaucoup. "Mon rêve est d’arriver à faire avec la pierre quelque chose d’humain, de vivant."
Mais en attendant, il faut vivre : il se fait embaucher comme ouvrier dans la presse parisienne et sculpte dans ses maigres temps libres.
Première exposition personnelle en 1986 à Fontenay-sous-Bois. Puis, En 1989, Exposition collective Dialogue à Fontenay-sous-Bois.
Il y rencontre le sculpteur José Subirà-Puig qui, séduit par son travail, l’engagera comme praticien et l’aidera avec amitié à se lancer
dans la carrière. Grâce à lui, il sera ensuite le praticien de Dietrich-Mohr et de Marcel Van Thienen.
Il reçoit également en 1989 le Premier prix du Salon d’Art contemporain de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).
Son exposition de 1992 au Grand Palais à Paris lui permet de vendre la presque totalité des oeuvres exposées et de gagner en notoriété.
En 2003, Il remporte le 1er prix de sculpture Pierre Cardin décerné par l’Académie des Beaux-Arts,
il est aujourd’hui reconnu comme l’un des précurseurs en France du retour à la taille directe sur la pierre dure.
En effet, Dès 1998 il travaille le granit des carrières de Lanhelin (côtes d’Armor) grâce à la complicité de François Hignard.
Ses sculptures sont présentes dans des institutions privées et publiques en France et dans le monde entier.
Il a répondu à de nombreuses commandes publiques, ainsi en 2016 il réalise pour la Ville de Paris une pièce monumentale
"L’Apporteur de l’espoir", placée devant la gare d’Austerlitz, en hommage aux Brigades internationales parties en Espagne républicaine
combattre le fascisme il y a quatre-vingts ans. Il explore une voie nouvelle et inédite jusqu’alors :
l’émaillage polychrome de pièces en lave volcanique. Désormais, la couleur est aussi inaltérable que la matière qui lui sert de support.
Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres, ses œuvres ont été commentées et présentées par de nombreux auteurs,
il est représenté en France par la Galerie Claude Bernard.
Voir les œuvres de Denis Monfleur sur le parcours 2018
Portfolio de Denis Monfleur
Yuhsin U Chang est née en 1980 à Taiwan et vit en France depuis 2003. Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Bourges en 2008,
elle a poursuivi ses études à l’Université Paris I en 2009.
Elle a participé à plusieurs expositions collectives dont Dynasty au Palais de Tokyo et Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris en 2010,
Afterlife au Musée Tot Zover à Amsterdam (Pays- Bas) en 2011, au Vent des Forêts, « espace d’art contemporain à ciel ouvert »
en 2014 et au Musée d’Art Moderne de Changhua à Taïwan.
Ses œuvres sont présentes dans la collection publique taïwanaise Art Bank – Ministère de la Culture et dans des collections privées en France.
Elle a obtenu les soutiens du Centre National des Arts Plastiques, de la Mairie de Paris et de la Drac Ile-de-France.
Les œuvres de Yuhsin U Chang explorent les formes et la poétique du vivant à travers des matériaux bruts
(poussière, laine de mouton, fibre de lin, cuir, bois...) assemblés et organisés dans un langage sculptural
(qu’il s’agisse de sculptures ou de photographies).
Ces matériaux organiques, résiduels sont par ailleurs utilisés et travaillés pour leur capacité à produire un état transitoire,
en suspens, en devenir.
Les sculptures, souvent in situ et de grandes dimensions, s’appuient sur l’histoire des lieux, la typologie et la topographie
des espaces où elles viennent se déployer, tout en créant une relation directe, « intime » avec le contexte où elles sont installées.
Voir les œuvres de Yuhsin U Chang sur le parcours 2017
Portfolio de Yuhsin U Chang
Erik Samakh est né en 1959 à Saint-Georges-de-Didonne. D’abord enseignant à l’École Nationale
d’Art de Dijon en 1989, il enseigne ensuite aux étudiants de l’École Nationale supérieure de la
photo d’Arles ainsi que d’Aix-en-Provence. Il est aussi considéré comme l’un des pionniers dans
l’utilisation de l’informatique et de l’électronique pour créer des installations.
Ses œuvres singulières et originales, mêlent à la fois les nouvelles technologies et
les éléments naturels. Son but principal est de créer un dialogue constant entre l’homme et la nature
en jouant principalement sur les visuels mais aussi sur les sons. Ainsi il se rend lui-même, en pleine
nature pour enregistrer des
chants d’animaux, des bruissements d’insectes, qu’il implante ensuite dans la création de ses œuvres.
Ce sont ces astuces qui lui ont permis de créer des installations sensibles à leur milieu et au
comportement du public, afin de troubler notre perception des lieux.
Il explore les interactions subtiles entre l’environnement naturel et des éléments qui lui sont étrangers
(dispositifs technologiques, spectateurs, etc.) afin de faire s’interroger chaque spectateur sur sa perception
de la nature. Car derrière chacune de ses créations, se cachent une véritable réflexion qui est de ramener
l’attention sur la nature. Pour cela l’espace devient un véritable lieu d’écoute, dans lequel nous sommes
invités à être attentif et à dialoguer avec la nature.
Afin d'éveiller au maximum nos sens, une grande partie de ses travaux est réalisée in situ sur des sites naturels tels que des parcs régionaux
ou des réserves géologiques (forêt de Tijuca au Brésil, centre international d’art et du paysage de Vassivière,
domaine régional de Chaumont-sur-Loire, etc.)
Voir les œuvres d'Erik Samakh sur le parcours 2016
Portfolio d'Erik Samakh
Vincent Mauger est né en 1976 à Rennes. Diplômé de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Paris
en 2000 ainsi que post-diplômé de l’École Régionale des Beaux-Arts de Nantes en 2005, il est
aujourd’hui connu comme sculpteur français contemporain qui est très actif sur la scène artistique
française. En 2010, il a été choisi par le Musée d’Art moderne de la ville de Paris et le Palais
de Tokyo pour témoigner de la vivacité et de l’intérêt de l’art contemporain français (exposition
Dynasty). Présent dans les principales collections publiques françaises (Centre Pompidou, Fonds
national d'art contemporain, Fonds régionaux d'art contemporain...)
Il définit sa démarche de travail comme s’articulant autour d’une problématique centrée sur la
recherche de matérialisation, de concrétisation de ce que serait un espace mental. Pour réaliser
cet espace mental, il associe des outils numériques de nouvelles logiques de conception des objets
à des techniques de constructions artisanales. Pour cela, il utilise des matériaux ordinaires
(briques, métal, polystyrène, tuyaux de PVC, bois, papier).
Les travaux qui en résultent sont souvent monumentaux. Leurs surfaces, souvent complexes,
se déploient dans tout l’espace : sur le sol comme sur les plafonds jusqu’à composer des paysages
aux topographies chahutées. Bien que ces matériaux utilisés soit simples et facilement
identifiables, la façon de les utiliser créée un décalage par rapport à leur aspect ordinaire,
faisant oublier aux spectateurs le matériau d’origine. En jouant avec les rapports d’échelle
pour ses créations, il invite chaque spectateur au déplacement aussi bien physique que mental.
Chacun est libre de s’emparer mentalement de l'œuvre et s’imaginer poursuivre la construction.
À partir de ces matériaux originaires, il parvient à reconstruire des représentations de paysages
proches de l’imagerie de synthèse ou de constructions mathématiques et schématiques. Ses créations
in situ oscillent entre monde virtuel et monde réel.
Voir les œuvres de Vincent Mauger sur le parcours 2016
Portfolio de Vincent Mauger
Marc Didou est né en 1963, il est originaire du Finistère et vit à Lesneven près de Brest. Il est revenu au "pays" depuis deux ans après avoir travaillé
en Italie à Gênes pendant 10 ans. Marc Didou a fait ses études à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Brest.
La démarche artistique de Marc Didou est dans un premier temps liée à la pratique du fer forgé et c’est avec cette technique de rigueur
artisanale qu’il traduit l’esprit onirique de ses premières œuvres.
Son travail évolue rapidement vers une dimension monumentale avec les installations in situ de la série des Chaînes (1994-95), puis avec les grandes
structures modulaires du Projet Plasma (1995- 96).
La reconnaissance de son travail s’est affirmée avec des œuvres d’une autre facture. La pratique expérimentale de sa sculpture l’a poussé vers
le milieu des années 90 à substituer les outils de la métallurgie par ceux d’une méthodologie plus scientifique. La série des sculptures par résonance magnétique
(Echo, 1996) marque l’utilisation des technologies de l’imagerie médicale dans son processus d’élaboration artistique. Plutôt que de se référer aux techniques
traditionnelles de la sculpture et du modelage, Marc Didou part d’une investigation tomographique qui morcelle le corps en une suite de planches issues
de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) avant de le recomposer dans un volume qui révèle le fond instable et sonore du procédé.
La source et le traitement numérique de ces données n’effacent pourtant jamais ni le façonnage manuel ni l’importance des matériaux que l’artiste choisit
aussi bien dans le répertoire de la sculpture classique que dans celui des matières synthétiques ou industrielles.
Marc Didou a également revisité le thème de l’anamorphose et celui des illusions optiques. Loin d’être un anachronisme et bien au-delà d’une simple
habileté technique, l’anamorphose représente pour lui un terrain de réflexion sur les rapports indistincts entre le monde réel et l’espace virtuel.
Voir les œuvres de Marc Didou sur le parcours 2015
Site officiel de Marc Didou
Consulter l'article "Mémoires des formes" de Catherine Elkar
Né en 1955, Christian Lapie a fait ses études aux Beaux Arts de Reims (1972-1977) et à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris (1977-1979). D’abord peintre, il travaille à partir de craie, d’oxydes, de cendres sur de grossières bâches montées sur des châssis rudimentaires, le motif de la fenêtre se transforme en celui de croix. La forme devient bas-relief, les matériaux évoluent : tôles, ciment, bois calcinés dans "In Case of War" (1992, FRAC Champagne-Ardennes) ou comme dans la commande publique "War Game" œuvre censurée en 1995.
Partant de cette brutalité manifeste et suite à un séjour de création dans la forêt amazonienne, il passe directement à une sculpture monumentale. Ce sont des figures de bois brut et calciné. Certaines voient le jour en Champagne, terre de combats sanglants lors de la Première Guerre Mondiale, pour s’installer à travers le monde : "Fort 61", parc de sculptures d’Echigo Tsumari (Japon), Fondation Salomon à Alex (France), Musée des Beaux Arts de Reims (France), "the Crow’s Nest" (Canada), abbaye de saint Jean d’Orbestier, Mulhouse, les Herbiers, Villiers le Bel, Château d’Arsac (France) et dans de nombreuses collections privées en Europe et aux Etats-Unis, en fonte « le pupitre des étoiles », parc de Sceaux (France) ou en pierre à Jaipur (Inde), "In Path of the Sun and the Moon".
Travaillant le tronc dépouillé de son écorce et fendu avec des coins, il sculpte à la tronçonneuse une silhouette, l’arbre se fait homme sans âge, sans race, sans visage, universel. Passées au goudron et à l’huile de lin pour les rendre imputrescible, ces figures noires hiératiques et frustes disposées en groupe surplombent et submergent les spectateurs.
L’œuvre de Christian Lapie questionne notre mémoire individuelle et collective. Ses installations spectrales naissent de lieux choisis, empreints d’histoire, quelque soit le continent, ces figures sans bras ni visage, monumentales et puissantes, interrogent et déstabilisent.
"Le devoir de mémoire auquel il est fait allusion
est un devoir civique, tout simplement humain"
Philippe Piguet, critique d’art.
Voir les œuvres de Christian Lapie sur le parcours 2014
Site officiel de Christian Lapie
A travers ses sculptures et installations, Debesh Goswami, plasticien d'origine indienne, explore “le monde de l'intérieur”, le sens et la temporalité
de l'existence, la nature éphémère, l'idée de transformation, le rapport entre le réel et l'illusion.
Explorant ainsi le rapport au temps et la valeur dérisoire de la vie, ses œuvres sont de véritables vanités, dotées d'une dimension universelle.
Sa vie de déraciné, à l'étranger, induit des préoccupations artistiques autour de la thématique de l’identité, personnelle ou collective.
Ses œuvres réalisées in situ dialoguent avec les lieux, leur architecture, leur environnement naturel. Elles prennent la forme d'installations,
photographies, performances. Elles sont composées de matériaux éphémères et raffinés soumis à un processus de métamorphose et de renaissance tels
que végétaux (fleurs, graines, arbres), poudres, pigments naturels, terres, cire, aliments. Le bronze est également souvent utilisé.
Ces matériaux jouent par association, complémentarité ou opposition, avec d'autres supports. Les fleurs qui font corps avec la pierre ou le métal opposent
la fragilité à la dureté, l'éphémère au pérenne.
La forme du corps humain s’intégre dans ce mouvement, entre présence et absence. Les matériaux très connotés, comme les guirlandes de fleurs,
offrandes faites aux Dieux, souvent utilisées, évoquent d'emblée une inspiration indienne, de même que les préoccupations philosophiques et métaphysiques
telles que celles de processus et de passage, de connaissance, l'union des contraires,le rapport microcosme-macrocosme.
Elles donnent un couleur particulière à la pratique de Debesh Goswami mais la force de son art est de réaliser une alliance subtile entre
l'Inde et l'Occident
Voir les œuvres de Debesh Goswami sur le parcours 2013
Site officiel de Debesh Goswami